Su Mi-jo, également connue sous le nom de Soo Kyong Jo, est une soprano sud-coréenne qui a captivé le public du monde entier avec sa voix expressive et ses performances virtuoses. Née le 22 novembre 1962 à Séoul, en Corée du Sud, elle est réputée pour sa capacité à interpréter des rôles colorature majeurs du répertoire lyrique. Tout au long de sa brillante carrière, Su Mi-jo a reçu de nombreuses distinctions et est devenue l'une des sopranos les plus appréciées de sa génération. Dans cet article, nous explorerons les talents de Su Mi-jo voyage remarquable, de sa première éducation musicale à son succès international, et les sacrifices qu'elle a faits en cours de route.
Éducation musicale précoce
La passion de Su Mi-jo pour la musique était évidente dès son plus jeune âge. Elle a commencé ses études musicales très jeune et s'est inscrite à l'école de musique de l'Université nationale de Séoul. Cependant, elle décide de partir après sa deuxième année pour poursuivre ses rêves à l'Académie Santa Cecilia de Rome. C'est pendant son séjour à Rome, à partir de 1983, qu'elle se concentre sur l'étude du clavier et de la musique vocale. Le talent et le dévouement de Su Mi-jo ont attiré l'attention du célèbre chef d'orchestre autrichien Herbert von Karajan, qui a loué la beauté de sa voix.
Ascension vers la célébrité internationale
Sur la recommandation de Herbert von Karajan, Su Mi-jo fait ses débuts au prestigieux festival de Salzbourg en 1986. La même année, elle interprète Gilda dans "Rigoletto" de Giuseppe Verdi, marquant ainsi ses débuts à l'opéra. En 1988, elle impressionne à nouveau le public en interprétant Oscar dans "Un ballo in maschera" de Verdi, sous la direction de Karajan. Son interprétation est si remarquable qu'elle considère Oscar comme l'un de ses rôles préférés. À la fin des années 1980, Su Mi-jo a obtenu des succès significatifs en remportant plusieurs concours internationaux, consolidant ainsi sa carrière de star internationale.
Rôles et enregistrements notables
Le talent et la polyvalence de Su Mi-jo lui ont permis d'exceller dans un large éventail de rôles. Elle a été particulièrement appréciée pour son interprétation de la reine de la nuit dans "Die Zauberflote" de Wolfgang Amadeus Mozart et le rôle-titre dans "Lucia di Lammermoor" de Gaetano Donizetti. Elle a également montré son talent dans les opéras de Richard Strauss, jouant le rôle de Sophia dans "Der Rosenkavalier" et de Zerbinetta dans "Ariadne auf Naxos". Dans l'enregistrement primé aux Grammy Awards de l'Orchestre philharmonique de Vienne de "Die Frau ohne Schatten" de Strauss, dirigé par Sir Georg Solti, Su Mi-jo a prêté sa voix au personnage de la Voix du faucon.
En plus de ses performances d'opéra, Su Mi-jo a enregistré de nombreux albums qui ont trouvé un écho auprès du public de musique classique et populaire. Elle a publié des collections d'airs ainsi que des albums avec un attrait croisé, mettant en valeur sa polyvalence et sa large gamme musicale. L'un de ses albums acclamé par la critique, "Prayers" (2001), présentait ses interprétations de chants religieux, dont "Ave Maria" de Franz Schubert et l'hymne "Amazing Grace". Un autre album remarquable, "Only Love" (2000), présentait des chansons de comédies musicales de Broadway.
Reconnaissance et performances internationales
Le talent exceptionnel et les performances captivantes de Su Mi-jo lui ont valu la reconnaissance et des invitations de maisons d'opéra et de festivals renommés du monde entier. En 1993, elle est nommée meilleure soprano de l'année au sixième La Siola d'Oro à Forli, en Italie. Des maisons européennes telles que La Scala à Milan, Covent Garden à Londres et l'Opéra d'État de Vienne en Autriche ont accueilli ses performances. Aux États-Unis, elle a honoré la scène du Metropolitan Opera à New York et l'opéra lyrique de Chicago. Ses engagements internationaux se sont étendus à l'Amérique du Sud, à l'Australie et à l'Asie, renforçant encore sa réputation de star mondiale de l'opéra.
Performances lors d'événements majeurs
Le talent et la popularité de Su Mi-jo ont conduit à des invitations à se produire lors d'événements mondiaux majeurs. Elle a eu l'honneur de se produire lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin en 2008, mettant en valeur ses remarquables capacités vocales devant un public mondial. De plus, elle a prêté sa voix à la Coupe du monde de football 2002 dans son pays d'origine, la Corée du Sud, captivant les fans de sport avec ses performances puissantes. La capacité de Su Mi-jo à se connecter avec le public sur de si grandes scènes démontre sa maîtrise du monde de l'opéra et sa capacité à captiver un public diversifié.
Luttes personnelles et sacrifices
Derrière l'incroyable succès de Su Mi-jo se cache une histoire de luttes et de sacrifices personnels. À l'âge de 19 ans, elle entreprend un voyage de la Corée du Sud à l'Italie pour poursuivre son rêve de devenir chanteuse d'opéra. Ce déménagement signifiait laisser derrière elle ses amis et sa famille, se retrouvant comme l'une des rares Asiatiques en Italie à l'époque. La période initiale a été difficile, car elle a dû naviguer dans un territoire inconnu sans savoir cuisiner ni parler italien. La solitude de Su Mi-jo a été atténuée par un chiot qu'elle a trouvé dans la rue, qui est devenu son seul compagnon pendant ces moments difficiles.
Malgré les difficultés, Su Mi-jo a persévéré et a connu un succès remarquable. Elle a enregistré plus de 50 albums, dont 10 en solo, et a reçu un Grammy Award en 1993 pour sa contribution exceptionnelle à l'industrie musicale. Son talent et son dévouement lui ont permis de se produire dans des opéras renommés et lors d'événements internationaux majeurs. Cependant, la poursuite de sa carrière l'a souvent amenée à sacrifier des étapes personnelles. En 2006, Su Mi-jo a dû manquer les funérailles de son père alors qu'elle se produisait à Paris.